vendredi 11 avril 2008

C’était un beau jour de printemps, le 10 avril 2008... C’était à 14h11 que Nathalie Blerbivore s’amusait avec son perroquet bavard telle une adolescente, et Alain Lalame aiguisait ses ciseaux, alors que Françoise Perfusionne créait dans son laboratoire de fortune, une nouvelle crème amincissante à base d’extraits de bananes vertes et d’algues carnivores.

C’était à 14h12 que Fleur Feuillée arrosait d’un air mélancolique ses cactus démodés, Antoine Riche rejetait les derniers chèques sans provision de la journée et Sophie Delarue essuyait les verres au fond de son café au décor banal à pleurer.

Et oui, c’était une journée banale, chaude, fétide et désagréable. A 14h13, André Delatoile s’escrimait devant une toile abstraite et Amédée Dutrou contemplait avec une certaine nostalgie les photos de son dernier pélerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle ; Kevin Argentamanti réservait un vol pour Boston et Bernard Delasieste se reposait tranquillement dans son hamac « made in China ».

C’était à 14h14 que Monique Cenzarticle rédigeait une critique sévère sur le scénario « mal ficelé » de « La Môme » et Sam Duballey balayait nonchalamment la petite allée des Diablesses Grises, alors que Vincent Delacraie classait les archives de littératures post-médiévales, dans son modeste bureau de l’Université James d’Arc-FERDOUX II. C’était ici-même, plus exactement à l’Animalerie du Centre de Biologie Cellulaire et Moléculaire... qu’une puissante bombe explosa... à 14h15 pétante...!

Une bombe qui balaya toute la région abiverdoisaise de la « Montagne des Deux Voyous » à la « Forêt des Amants Perdus ». Plus tard on sut qu’Oussama Ben Ladan Junior avait manigancé cet acte barbare contre la conférence « Luttons ensemble contre le Terrorisme », organisée par le Département d’Histoire Contemporaine de FERDOUX II en février 2008.

C’était un beau village, Doux et Vert comme son nom, où nous vécûmes de grands moments, où nous apprîmes beaucoup de choses dans la joie et dans la bonne humeur. Ses souvenirs resteront à jamais gravés dans nos mémoires.